Le projet autour du vin
Il y a un peu moins d’un an, j’ai eu la volonté (ou l’ambition) de travailler sur le vin. Dans mon enthousiasme, j’avais prévu de créer des matrices avec des ceps de vigne et de l’encre avec la terre des parcelles et du vin. Le visuel était encore à définir entre « traditionnel paysage » et hommage un peu flou aux travailleurs de ce monde.
Ce projet est né après deux mois de travail saisonnier au domaine Rapet à Pernand-Vergelesses au printemps 2020. La découverte d’un travail particulièrement difficile et des rencontres formidables, m’offrait un panel gigantesque de recherches autant dans la création que dans la technique.
La recherche
Je suis partie tout azimut et dans tous les sens. Rapidement, je me suis rendu compte qu’il n’y avait que très peu d’écrits scientifiques du coté de la technique. Il a fallu tester et tester et échouer et tester encore. Je me suis aussi trouver confronter à des problèmes matériels, ne dépendant pas des mes connaissances ou tout simplement trop cher pour mon portefeuille. Tout cela m’a forcé à abandonner mon idée de matrice à partir de ceps. Du coté de l’encre, je me suis retrouvé face à de nombreux problèmes avec la terre. Oxydation de l’encre au contact du zinc, granulométrie trop importante pour rentrer dans les creux en taille douce, … Je me suis orienté sur des tests en taille douce sur lino qui semblent concluant, mais demande une profonde réflexion sur quoi en faire et comment le faire.
Par contre, et à ma grande surprise, j’ai eu des résultats quasiment immédiat avec le vin. Après quelques tests avec bouteilles et cubis, je me suis rendu compte que la qualité de l’encre (vineuse) dépendait de la qualité du vin. Ceci, après mon « analyse », serait dû à la quantité de sucre dans celui-ci. D’autres tests sont prévus dans les mois à venir.
Après cette série de tests, il m’a fallu définir sur quoi et pourquoi j’allais traiter ce sujet. Malgré une vague idée, je n’avais pas réussi à définir le concept même du projet. Au fil de mes gribouillages et de mes divagations dans mes photos, je me suis orienté sur mes aventures dans ce monde. Pour utiliser ces photos, il a fallu mettre au point une technique de transfert. Cette technique, je l’utilise en taille d’épargne. J’ai donc tenté de l’appliquer à la taille douce. J’ai eu énormément de déchets, de ratés, de déceptions, jusqu’à ce que j’obtienne le premier résultat concluant. (ça sert d’être une tête de bois parfois)
Voici donc quelques visuels de mes essais:
Premier essaie concluant, Montagne de Corton.
La suite
Cette série est une des série qui me demande le plus de moyens, qu’ils soient techniques, matériels ou matériaux. N’étant pas intermittent et dans le cadre de la crise que nous traversons, chaque dépense est compté (c’est le lot de tous les artistes-auteurs.trisces). Il faut donc que je trouve des mécènes et des financements afin de mener ce projet à bien et pouvoir proposer ce travail à des prix raisonnables. J’espère pouvoir présenter une exposition fin 2021.
Si vous avez des questions ou si vous souhaitez m’aider, n’hésitez pas à me contacter photobenoist@gmail.com ou par téléphone au 06 72 98 71 51
Découvrez ma galerie: Les Mains Noires